Gouvernance minière : la SMFG précise les orientations de son projet sur le Mont Nimba

Publié le 9 avril 2025 à 22:38

La Société des Mines de Fer de Guinée (SMFG) a tenu récemment son conseil d’administration dans la préfecture de Lola, en Guinée forestière. Cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre du développement du projet minier Concomey sur le Mont Nimba, a permis de faire le point sur l’état d’avancement des activités et de définir les prochaines étapes du projet. À cette occasion, des décisions stratégiques ont été prises en lien avec les enjeux environnementaux, sociaux et économiques du projet.

Une gouvernance multi-acteurs autour du projet Concomey
La réunion a réuni divers acteurs concernés par le projet : représentants de l’État, actionnaires, spécialistes de l’environnement, membres de la société civile et représentants des communautés locales. Les discussions ont porté sur les conditions de mise en œuvre des phases à venir, les garanties à apporter en matière de respect de l’environnement et les perspectives d’inclusion des populations riveraines dans les retombées économiques du projet.
Ce dialogue entre parties prenantes, bien que perfectible, constitue un levier important pour anticiper les conflits et garantir une meilleure acceptabilité sociale du projet.

Des perspectives d’emplois et de retombées économiques
Actuellement en phase de construction, le projet minier de la SMFG prévoit de générer entre 500 et 2 000 emplois, incluant aussi bien des emplois directs que des opportunités indirectes dans les secteurs connexes comme le transport, les services ou la restauration.
Outre les recettes fiscales attendues, la Guinée, en tant qu’actionnaire du projet, devrait également percevoir des dividendes à moyen et long terme. Toutefois, la question de la redistribution équitable de ces revenus reste posée, notamment en ce qui concerne les investissements sociaux dans les zones affectées.

Vers une exploitation minière encadrée et durable ?
Le projet du Mont Nimba suscite des attentes élevées, mais aussi des préoccupations environnementales majeures. Le site étant classé Réserve de biosphère par l’UNESCO, les activités minières doivent s’inscrire dans un cadre strict de protection des écosystèmes.
La SMFG a exprimé son engagement à respecter les normes internationales en matière de développement durable, mais le suivi rigoureux des engagements pris reste indispensable pour garantir une exploitation responsable. La surveillance indépendante, la transparence sur les impacts du projet et la participation des communautés locales seront des éléments déterminants pour crédibiliser cette démarche.

 

La Rédaction de Financial Guinea