La question de la gestion durable des ressources halieutiques s’est invitée au centre d’un atelier de concertation tenu à Conakry, réunissant les acteurs du projet de gouvernance des pêches. Ce projet, en cours depuis deux ans, vise à mettre en place un cadre de régulation cohérent pour lutter contre la pêche illégale et renforcer la souveraineté maritime.

Une situation préoccupante dans un secteur stratégique
Le secteur des pêches représente une source vitale de revenus et de sécurité alimentaire pour des milliers de familles guinéennes. Pourtant, il reste confronté à de nombreux défis : pêche illicite, concurrence déloyale, manque de contrôle, et faibles retombées économiques pour les communautés locales.
Des avancées notables, mais encore insuffisantes
Depuis son lancement, le projet a permis de mettre en œuvre plusieurs actions : renforcement de la surveillance en mer, création de bases de données sur les captures, modernisation de certaines infrastructures portuaires, et clarification du cadre juridique. Toutefois, de nombreux acteurs estiment que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour harmoniser les interventions des institutions impliquées.
Une plateforme d’échange et de transparence en préparation
L’atelier a abouti à l’adoption d’un protocole d’entente pour la création d’une plateforme nationale de partage d’informations. Cette plateforme devrait permettre aux administrations (pêches, environnement, sécurité, finances) de coordonner leurs actions, d’échanger des données en temps réel et de renforcer la transparence sur les licences de pêche et les contrôles.
Un appel à la concertation élargie avec les communautés de pêcheurs
Parallèlement aux mesures institutionnelles, plusieurs participants ont insisté sur la nécessité d’associer les pêcheurs artisanaux et les communautés côtières aux décisions. Leur implication est considérée comme essentielle pour garantir l’adhésion aux règles, prévenir les conflits d’usage, et assurer la durabilité des ressources marines.
La Rédaction de Financial Guinea