Après deux trimestres consécutifs de déficit, les finances publiques de la Guinée affichent un excédent budgétaire au premier trimestre 2025, soutenu par une forte mobilisation des recettes et un repli significatif des dépenses.
L’économie guinéenne reprend son souffle en ce début d’année 2025, grâce à une dynamique favorable observée dans la gestion des finances publiques. Le premier trimestre s’est soldé par un excédent budgétaire, un fait marquant après les déséquilibres constatés en 2024. Cette amélioration s’explique par la hausse significative des recettes fiscales non minières, la stabilité relative des recettes minières et une maîtrise des dépenses publiques.
Une forte mobilisation des recettes fiscales
Les recettes totales, y compris les dons, ont atteint GNF 9 466,9 milliards au premier trimestre 2025, en hausse de 22,3 % par rapport au trimestre précédent. Ce dynamisme est principalement tiré par la progression des recettes fiscales qui s’élèvent à GNF 8 432,0 milliards, en augmentation de 20,8 % sur un trimestre, et de 35,1 % en glissement annuel.
Cette performance repose essentiellement sur les recettes fiscales non minières qui atteignent GNF 6 930,2 milliards (+33,3 % par rapport au T4 2024), grâce aux efforts de modernisation de l’administration fiscale. En revanche, les recettes minières ont reculé de 15,6 % sur la même période, malgré une hausse de 26,5 % sur un an.
Dépenses publiques : une contraction bienvenue
Au premier trimestre 2025, les dépenses totales de l’État ont chuté à GNF 5 425,7 milliards, soit une baisse de 31,5 % par rapport au trimestre précédent. Cette réduction s'explique par une baisse marquée des transferts et des prestations sociales, malgré une légère hausse des rémunérations des salariés (+3,1 %).
Les charges d’intérêts, quant à elles, ont fortement progressé (+75,6 %), atteignant GNF 712,0 milliards, en raison d’un alourdissement des intérêts sur la dette extérieure (+150,9 %) et intérieure (+14,6 %).
Investissements publics et financement
Les acquisitions nettes d’actifs non financiers, principalement les investissements dans les infrastructures, se sont maintenues à un niveau élevé, atteignant GNF 3 514,5 milliards. Cette progression est portée par les dépenses en bâtiments et ouvrages de génie civil, tandis que les acquisitions de machines et équipements ont reculé.
En matière de financement, la Guinée a enregistré un solde net de GNF 1 119,5 milliards, en nette amélioration par rapport au besoin de financement de GNF 4 220 milliards observé au trimestre précédent.
Retour à l’excédent budgétaire
Le solde budgétaire global (dons inclus) pour le premier trimestre 2025 affiche un excédent de GNF 526,7 milliards, contrastant fortement avec le déficit de GNF 3 593,1 milliards du trimestre précédent. Hors dons, l’excédent s’élève à GNF 335,5 milliards. Le solde primaire s’inscrit également en territoire positif, à hauteur de GNF 1 238,7 milliards.
Financial Guinea
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