Le franc guinéen a connu, entre janvier et début août 2025, une dépréciation modérée face au dollar américain sur le marché officiel et plus marquée sur le marché parallèle. En revanche, il a enregistré une baisse plus importante face à l’euro sur les deux segments. Ces évolutions traduisent des pressions persistantes sur le marché des changes, liées à une demande soutenue de devises.
Entre janvier et début août 2025, les taux de change bilatéraux du franc guinéen ont poursuivi leur tendance haussière, indiquant un affaiblissement de la monnaie nationale face au dollar américain et à l’euro. Si la variation reste limitée pour le dollar sur le marché officiel, celle observée pour l’euro est plus prononcée, franchissant le seuil symbolique des 10 000 GNF en juillet. Cette situation reflète un environnement marqué par la vigueur des importations et des tensions sur la disponibilité de devises, notamment dans le circuit parallèle.
Une dépréciation modérée face au dollar sur le marché officiel
Au 8 août 2025, le taux de change du dollar américain sur le marché officiel s’établit à 8 643,70 GNF, contre 8 601,70 GNF au 31 décembre 2024, soit une dépréciation de 0,49 % sur la période. Cette évolution reste modérée, traduisant une relative stabilité des échanges dans le segment interbancaire régulé.
Une baisse plus marquée sur le marché parallèle du dollar
Sur le marché parallèle, le taux de change du dollar est passé de 8 687,50 GNF fin décembre 2024 à 9 050 GNF au 8 août 2025, soit une dépréciation de 4,17 %. Cet écart avec le marché officiel illustre une demande soutenue de devises sur le circuit informel.
Une évolution plus rapide face à l’euro
La dépréciation du franc guinéen est plus forte face à l’euro. Sur le marché officiel, le taux de change de l’euro est passé de 8 943,59 GNF à 10 063,85 GNF entre fin décembre 2024 et le 8 août 2025, soit une baisse de 12,51 % de la monnaie nationale. Sur le marché parallèle, le taux de change est passé de 9 105,83 GNF à 10 350 GNF sur la même période, soit une variation de 13,66 %. Le seuil symbolique des 10 000 GNF a été franchi dès le mois de juillet sur le marché officiel, confirmant une pression accrue sur la devise européenne.
Des facteurs économiques multiples
Les évolutions observées s’expliquent par plusieurs paramètres économiques. La forte demande en devises pour financer les importations de produits alimentaires, pétroliers et industriels reste un facteur clé. Les niveaux des réserves de change, les délais dans le rapatriement des recettes d’exportation et les anticipations des acteurs économiques contribuent également à orienter la dynamique du marché, notamment dans le segment parallèle.
Perspectives pour le second semestre
L’évolution future dépendra du niveau des entrées de devises, des flux commerciaux et des mouvements de capitaux. La régulation du marché parallèle et la gestion des réserves officielles resteront déterminantes pour préserver un équilibre entre l’offre et la demande de devises dans les mois à venir.
Financial Guinea
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