Le FMI abaisse ses prévisions de croissance mondiale à 2,8 % en raison des tensions commerciales

Publié le 22 avril 2025 à 16:38

Le Fonds Monétaire International (FMI) a abaissé ses prévisions de croissance mondiale pour 2025 à 2,8 %, contre 3,3 % précédemment. Cette révision à la baisse est principalement due aux tensions commerciales croissantes et aux incertitudes économiques mondiales.

Le retour du protectionnisme freine la croissance mondiale

Dans son rapport semestriel sur les perspectives économiques mondiales, publié ce mardi, le FMI a indiqué que l’économie mondiale fait face à un ralentissement marqué en raison de la montée des mesures protectionnistes, en particulier celles imposées par le président américain Donald Trump. L’imposition de nouveaux tarifs douaniers sur des centaines de milliards de dollars affecte désormais près de 60 pays et perturbe les chaînes d’approvisionnement mondiales.

« Le protectionnisme exacerbe les tensions commerciales et impose un lourd fardeau à l’économie mondiale », avertit le FMI, soulignant que cette dynamique pourrait prolonger un cycle de faible croissance à l’échelle planétaire.

Un climat d'incertitude qui freine les investissements

L'incertitude croissante liée aux politiques commerciales a un effet direct sur les investissements mondiaux. Les entreprises, déjà confrontées à des coûts accrus, ralentissent leurs projets d’expansion, par crainte d’une instabilité économique prolongée. De plus, la consommation est également affectée, avec une inflation persistante qui érode le pouvoir d'achat des ménages, les poussant à réduire leurs dépenses.

Les grandes économies ralentissent

Les États-Unis face à une récession possible

Les États-Unis, première économie mondiale, connaissent eux aussi une révision à la baisse de leurs perspectives de croissance. Le FMI anticipe désormais une expansion de 1,8 % en 2025, contre 2,7 % précédemment. L’inflation persistante, les hausses de taux d'intérêt et l'impact des tensions commerciales ont conduit le FMI à augmenter la probabilité d'une récession, désormais estimée à 37 %, contre 25 % dans ses précédentes prévisions.

La Chine ralentit également

De son côté, la Chine, deuxième économie mondiale, fait face à des vents contraires. La croissance y est revue à la baisse, désormais attendue à 4 %, affectée par des tensions commerciales prolongées et une demande mondiale en ralentissement. Le pays continue de lutter contre une crise immobilière interne qui freine son dynamisme économique.

L’Europe : des prévisions contrastées

La zone euro, qui lutte pour maintenir sa compétitivité face aux vents contraires mondiaux, voit ses prévisions de croissance révisées à la baisse à 0,8 % en 2025. Alors que des pays comme l'Allemagne et l’Italie pâtissent des effets des barrières commerciales et d’une demande extérieure atone, l’Espagne semble tirer son épingle du jeu avec une légère amélioration de la croissance grâce à un secteur touristique dynamique et une demande intérieure soutenue.

Les économies émergentes sous pression

Les pays émergents, particulièrement ceux d’Afrique et d’Amérique latine, continuent de faire face à des défis considérables. Le FMI souligne que ces économies pourraient souffrir davantage du fardeau de la dette extérieure et des coûts d’emprunt croissants. Les tensions commerciales et la hausse des prix des matières premières ajoutent à leurs difficultés, rendant difficile une reprise soutenue.

Des réformes structurelles urgentes selon le FMI

Face à cette situation, le FMI appelle à une intensification des réformes structurelles pour relancer la croissance à long terme. Il plaide pour un retour à la coopération internationale et une approche multilatérale, estimant que la montée du protectionnisme ne fera qu’aggraver l’instabilité économique mondiale.

« Il est crucial que les grandes puissances économiques renoncent à des politiques unilatérales et trouvent des solutions concertées pour surmonter cette crise économique », a conclu le FMI.

 

Financial Guinea

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