Une table ronde s’est tenue à Conakry autour des perspectives pétrolières et gazières du pays. Si le potentiel géologique est reconnu, les participants ont souligné la nécessité d’un cadre réglementaire stable et d’une coopération régionale cohérente.

La Guinée cherche à diversifier son économie et à sortir de sa dépendance à la bauxite. La récente table ronde sur les hydrocarbures, organisée par les autorités, marque une étape dans la volonté de formaliser une stratégie énergétique. Experts, entreprises et acteurs étatiques ont échangé sur les défis de l’exploration et les conditions d’attractivité du secteur.
Des réserves encore hypothétiques
Les premières études géologiques suggèrent que la Guinée partage un bassin sédimentaire avec des pays comme le Sénégal et la Mauritanie, où des découvertes offshore ont déjà été réalisées. Toutefois, en l’absence de forages concrets sur le territoire guinéen, le potentiel reste théorique.
Cadre réglementaire, transparence et attractivité
Plusieurs intervenants ont souligné l’urgence d’adopter un code des hydrocarbures clair, équilibré et incitatif. La stabilité juridique, la transparence contractuelle et la répartition des revenus sont identifiés comme des leviers majeurs pour attirer les investisseurs dans un secteur à très forte intensité capitalistique.
Des ambitions régionales mais floues
Le projet d’un gazoduc sous-régional, évoqué en lien avec le Nigeria, s’inscrit dans une logique d’intégration énergétique ouest-africaine. Cependant, sa concrétisation nécessitera des engagements bilatéraux et multilatéraux solides, ainsi que des garanties de financement.
Une volonté politique à tester sur la durée
La tenue de cette table ronde est un signal. Mais elle ne constitue qu’un point de départ. Sans une réforme profonde de la gouvernance, la Guinée risque de reproduire les déséquilibres observés dans l’exploitation d’autres ressources naturelles.
Financial Guinea
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